Présidentielle 2027 : Jean-Luc Mélenchon lance les hostilités pour prendre de court ses concurrents
Je fais partie des hypothèses, tout le monde le sait. » Dimanche 17 mars, Jean-Luc Mélenchon prend des airs d’évidence pour lâcher, sur France 3, une petite bombe, avouant à mi-mot ce que beaucoup à gauche devinaient déjà. Le fondateur de La France insoumise (LFI) laisse entendre qu’il est prêt à repartir en campagne et à mener une quatrième candidature pour l’élection présidentielle, en 2027. L’ancien sénateur socialiste sera alors au seuil de ses 76 ans. Les élections européennes de juin sont donc l’occasion de lancer les hostilités. Il « faut bien commencer, alors ça commence aujourd’hui, on n’a pas honte de le dire », avait-il scandé la veille à Villepinte (Seine-Saint-Denis) lors du meeting de lancement de campagne.
Pourquoi un tel empressement ? A gauche, on perçoit dans cette accélération du calendrier le symptôme d’une certaine « fébrilité » et la volonté de tuer dans l’œuf toute alternative. Alors que François Ruffin émerge médiatiquement, la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon s’attelle à faire entendre une petite musique – le fondateur de LFI resterait le mieux placé à gauche pour 2027 – et à faire oublier les propos passés. Le 23 février, sur son blog, le député LFI de l’Essonne Antoine Léaument a joué les contorsionnistes pour convaincre que son leader n’avait jamais évoqué l’idée de passer la main. « “Faites mieux !” n’a jamais été un appel aux individualités ou aux batailles de succession », a-t-il écrit, en référence aux déclarations faites au lendemain de la dernière présidentielle,