Des JO de Paris 1924 à Tarzan : la folle vie de Johnny Weissmuller
Une biographie consacrée à l’interprète mythique du héros de Burroughs revient sur le destin grandiose et tragique de cet ex-champion olympique de natation devenu star hollywoodienneL’athlète d’origine hongroise, qui pratique la nage depuis l’âge de 9 ans pour conjurer sa poliomyélite, s’arroge alors aux JO de Paris 1924 la plus haute marche du podium en 100 mètres et en 400 mètres nage libre, ainsi qu’au relais 4 x 200 mètres. La troisième place lui reviendra en water-polo.
Signée du producteur/distributeur Frédéric Rossignol, une biographie aussi passionnante que ramassée (moins de 200 pages !) vient de sortir sur ce surhomme au destin de feu qui, après la gloire des bassins, plongea la tête la première dans le grand bain du cinéma. Dans Johnny, Johnny, l’auteur écrit à la première personne du singulier pour mieux nous immerger dans les pensées du nageur surdoué, dont nous partageons la douleur des épreuves de la vie, l’euphorie des victoires, la fascination pour le monde hollywoodien qui sera son tremplin et la détresse quand le désamour du public survient.Je suis Tarzan. Tout le monde connaît Tarzan. Mais ma vie sans magie, celle derrière l’écran, qui la connaît vraiment ? » nous apostrophe dès la première page l’écrivain, dissimulé sous le masque de son Johnny. Et le lecteur de (re)découvrir l’épopée fabuleuse de János Péter Weissmüller, né le 2 juin 1904 en Hongrie, émigré dès l’âge de 7 mois aux États-Unis sur un bateau avec ses parents, qui fuient la misère pour tenter leur chance vers le Nouveau Monde.
Des JO de Paris 1924 à Tarzan : la folle vie de Johnny WeissmullerNous suivons pas à pas, mais sur un rythme allegro, l’enfance malheureuse de Johnny à Chicago, la violence du père alcoolique, la popularité grandissante grâce à la natation qui lui sauve la vie et devient une seconde nature (« J’adore être dans l’eau, c’est mon havre de paix, de bonheur et de joie […]. J’ai envie d’être le plus loin possible des hurlements des parents […] Être loin de papa quand il nous cogne, maman, mon frère et moi en rentrant du bar. L’eau est une caresse. C’est ma tendresse »).
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