En Essonne, les naturistes d’Héliomonde mobilisés pour sauver leur «havre de paix» aux portes de Paris
Racheté par Capfun en juin, le plus important camping naturiste d’Ile-de-France risque de devenir «textile» au 1er janvier prochain. Ses résidents, pour certains depuis cinq décennies, se mobilisent.Le jardin, sous de très hauts pins, respire la quiétude. Sous l’œil alerte d’un bouddha en bronze, papillons et bourdons butinent les fleurs de grands massifs sauvages. Vêtu d’un tee-shirt pour protéger sa peau, Christoph, 54 ans, est ici dans son éden. «J’ai mis en valeur ce jardin. Il était en friche et il n’y avait que des ronces, j’y ai planté des fleurs mellifères pour les pollinisateurs, narre le barbu, casquette et birk bleues aux pieds. J’en suis très fier, ça n’aurait pas été possible dans un environnement textile.» Depuis neuf ans, ce coiffeur pour la mode d’origine allemande est l’un des quelque 180 résidents annuels du village-camping naturiste Héliomonde, 47 hectares boisés, dont la moitié est classée, sur la commune de Saint-Chéron (Essonne). Il compte aussi quelques centaines d’emplacements vides, des tentes géantes et des mobil-homes louables trois nuits ou à la semaine.
«J’ai acheté mon chalet en bois en septembre 2016 une semaine après avoir découvert le lieu, ça a été le coup de foudre et j’y suis le plus souvent possible, poursuit ce naturiste de la première heure. Ici, l’empreinte humaine est invisible et le téléphone capte très peu.» Mais