Thalassa, aventures extrêmes. Au cœur du Pacifique », sur France 3 : le retour, en prime time, de l’émission mythique

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On ne présente plus Thalassa, une émission créée en 1975 et incarnée jusqu’en 2017 par Georges Pernoud, décédé le 10 janvier 2021.Depuis 2017, plusieurs journalistes (Fanny Agostini, Sabine Quindou) se sont succédé à la présentation du magazine de la mer de France 3, mais, faute de programmation régulière, il avait fini par voir son public s’étioler. Diego Buñuel, né en 1975, fidèle de l’émission lorsqu’il était enfant, en anime ce soir une version modernisée.
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Petit-fils du cinéaste Luis Buñuel, le journaliste franco-américain a été reporter de guerre, est passé par « Les Nouveaux Explorateurs » (Canal+, de 2008 à 2014), avant de diriger les programmes de France Télévisions de juin 2020 à septembre 2021.

Sac sur l’épaule, pieds nus foulant le sable, Diego Buñuel explique face caméra que, si « Thalassa » nous a fait rêver, les temps ont changé. C’est désormais au chevet des mers et des océans « en danger » qu’il faut aller. Trois destinations paradisiaques sont ainsi proposées dans ce premier épisode, à la périodicité non définie. Tout d’abord, la Polynésie, qui abrite le plus grand sanctuaire au monde de requins, et où l’apnéiste Denis Grosmaire réalise des vidéos mondialement connues (avec son chien). Il sert de guide pour plusieurs plongées dans l’atoll d’Apataki, offrant des séquences d’une grande poésie ; il est aussi filmé papotant avec Diego Buñuel, quand le dialogue en voix off aurait permis de montrer davantage d’images sous-marines.

A Teahupoo, on suit ensuite Léa Hahn, rare femme photographe à affronter la célèbre vague, avant de croiser Vahine Fierro, surfeuse qui va participer cet été aux Jeux olympiques.

Deuxième destination, Huarmey, sur la côte péruvienne, que Diego Buñuel rallie à moto en traversant un désert de sable immense, qui débouche sur les falaises abruptes. C’est là que travaille Juan, un « pêcheur de l’extrême ». L’animateur se met une fois encore en scène, avant un échange plus intéressant avec l’épouse de Juan.

Images magiques

Enfin, au large de l’Equateur voisin, sur l’île de la Plata, le biologiste marin Michel Guerrero emmène Diego Buñuel dans une « station de nettoyage » pour raies mantas. Il effectue des prélèvements ADN, pose des balises GPS ou encore – c’est une première – réalise une échographie de raie enceinte.

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Autant d’images magiques et impensables en 1975, qui devraient plaire à un public large. Quant au style Buñuel, il est fort éloigné de celui de Pernoud. Diego Buñuel descend en rappel, conduit une moto, plonge et interroge : « C’est dangereux là ? » On pense à un autre animateur qui se mettait lui aussi en scène. « Une filiation avec Nicolas Hulot » et son émission « Ushuaïa » (sur TF1, de 1987 à 2012), assumait, lors de la présentation à la presse, le directeur des magazines de France Télévisions, Nicolas Daniel.

Est-ce dû à ce grand écart conceptuel ? On ne retrouve pas chez Diego Buñuel la sincérité de son aîné Georges Pernoud – pour l’instant en tout cas. Il a en revanche le même sens de la formule : « Onze mille requins ont été massacrés le temps de visionner ce documentaire. »

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